C’était un peu la surprise du chef de la semaine dernière : au bout d’une longue journée d’audiences au tribunal correctionnel, une petite sucrerie est venue nous chatouiller les papilles. Sans crier gare, voilà que les noms de Jacques Tillier et Geoffroy Géraud-Legros sont cités, dans le cadre d’une plainte en diffamation contre le premier, en temps que directeur de publication du JIR et de Clicanoo, le second en tant qu’auteur d’un édito qui aurait diffamé Imrhane Moullan. Lui est un très proche des Saint-Joséphois Patrick Lebreton et Emeline K/Bidy ; et les gens de gauche, à l’époque, le JIR version Tillier/GGL, ils aimaient pas. Surtout qu’à la date de cet édito, en mai 2023, Tillier commençait déjà à se mettre en tête de devenir sénateur de droite, préparant sa campagne avec l’aide de son canard et de son porte-flingues GGL.
Déception : ni Jacques Tillier, dont on a perdu la trace, ni GGL, aux dernières nouvelles dircab à Sainte-Marie, n’étaient présents jeudi.
Déception, encore, le motif de la plainte. Il y a, pourtant, régulièrement de quoi porter – et faire condamner, c’est arrivé un paquet de fois – les éléments de l’édito de samedi devant les tribunaux.
Cette fois, on est restés sur notre faim. Imrhane Moullan a jugé en effet que le qualificatif avec lequel GGL l’a nommé “Iznogoud“, était discriminant, puisque monsieur Moullan y verrait une référence à sa religion. Pourquoi pas, avec les deux compères à la tête de l’ex-JIR, faut s’attendre à tout. Il y aurait, encore, et toujours selon monsieur Moullan, diffamation et injures lorsque le GGL affirmerait que Moullan “grenouille et requine“. Il faudra donc se plonger dans les Larousse et Robert.
On a quand même rigolé lorsque l’avocat de Imrhane Moullan a sorti à l’audience une copie de l’édito, intitulé “Zistis Makro”, histoire de chauffer un peu le tribunal, chargé justement de cette zistis… On s’est marrés, aussi, quand on a découvert l’identité dudit avocat : Jean-Jacques Morel, qui a lui-même avoué que “ça fait vingt ans qu’[il] plaide contre M. Tillier“, pour les autres, mais aussi pour lui-même, qui s’en prenait plein la tronche le samedi matin. Après, Jean-Jacques Morel, hein, il ne nous fait plus marrer des masses.
Le délibéré de cette énième plainte en diffam’ contre les anciens dirlos du JIR est attendu le 4 avril. Tillier, au moins son nom, est quand même souvent au trib’, depuis que le JIR a disparu.
Un Tillier qui a coulé le JIR, mais qui ne serait pas tout à fait mort (le JIR, pas Tillier).
Clicanoo, dont l’adresse est inaccessible depuis peu, ne renvoyant même plus aux archives du site, est toujours dirigé par lui, selon des documents que nous nous sommes procurés, puisqu’il en a récupéré la direction en juin. Un de ses proches en affaires a même déposé pour lui la marque en août, un mois après la liquidation du JIR. Ce dépôt a été enregistré en novembre par l’INPI ; Clicanoo remue donc encore un peu. Vue l’ambiance actuelle, c’est pas la meilleure des nouvelles.
L. C.