Ne soyez plus surpris : lisez Le Tangue !

Surprise ! Pour calmer les “Gilets jaunes”, la ministre nous a raconté des conneries. Surprise… Sauf pour les lecteurs du Tangue, évidemment.


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Depuis le 1er janvier, au Tangue, on pouffe. On se gausse. On ricane (encore plus que d’habitude, c’est dire). Non, mais vraiment, on se marre même encore plus depuis quelques jours, depuis que nous lisons ce genre de papier pour fustiger le manque de suite aux annonces de la MOM en novembre. C’est quand même dommage : il eût suffi de lire Le Tangue au moment-même de la visite de cette gentille Annick, c’est-à-dire il y a presque deux mois, pour ne pas être étonné de grand-chose (ça, et ça, pour les retardataires).

Il serait bien aisé de dire que de toutes façons, au Tangue, on a l’esprit mal tourné, et qu’on n’aurait jamais été contents dans tous les cas. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux. Mais pour le coup, ce que nous avons écrit, nous l’avons vérifié, expliqué et argumenté : un ministère des Outre-mer sans marge de manoeuvre, un Manu qui n’avait, dès le départ, aucun projeeeeeeeet pour nous (sauf des billets d’avions gratos, qu’on attend toujours), une Annick certes gentille mais sans moyen et surtout, surtout, un enfumage systématique dans les précédentes crises domiennes, que nous nous sommes cassé la nénette à vous rappeler. 

 

 

Faut dire qu’à l’époque, elle était tellement gentille Annick. Elle a tellement été disponible. Vous vous rendez compte, elle est allée voir les gens ! Et puis elle a transpiré, hein. Elle buvait de l’eau, et puis y avait plein de soleil et de gens qui lui criaient dessus. Et puis en plus, elle avait promis ! Et quelques semaines plus tard, Olivier Noblecourt, “délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté”, avait promis, lui aussi !

Au fait, elle avait promis quoi ? Oh, pas grand chose : juste de tenir des engagements, notamment pris dans le “Livre bleu des Outre-mer” ou le “Plan pauvreté” (autres bonnes farces, d’ailleurs) un peu plus tôt que prévu, au 1er janvier 2019. On est le 21, et Micheline, à la Plaine-des-Cafres, attend toujours la revalorisation de son minimum vieillesse. Les lunettes 100% remboursées, Jean-Max, à Sainte-Suzanne, peut toujours continuer à se planter son hameçon pour aller à la pêche dans l’œil, il est pas prêt de les voir (il y voit déjà rien, c’est dire).

C’est pas pour dire, mais d’avoir mauvais esprit permet une chose, quand il s’agit de promesses de politiques : prédire l’avenir. Et ces gens-là sont tellement prévisibles qu’au Tangue, finalement, on n’a pas grand mérite. Si on est toujours chafouins, c’est bien parce qu’il y a une raison.

Loïc Chaux

 

Modification le 28/01 à 12h : Nous avons enlevé l’hyperlien menant vers IPRéunion pour qui, à la lecture de leurs archives, les annonces sans lendemain de la ministre n’ont pas été non plus une surprise.