Les connards vous saluent bien

Le Tangue subit un déluge de menaces et d’insultes depuis que nous avons révélé le tropisme raciste de nombreux défenseurs des animaux à La Réunion. Et ils croient qu’on va arrêter…

 

 

Je participe au financement du Tangue 

 

 

Cette nuit, deux appels en absence, anonymes ; on a encore bien fait de couper le son. Depuis trois semaines, c’est un déluge, tant sur les réseaux que sur nos messageries : des insultes, des menaces – parfois de mort. Notre petite technique : proposer à nos glorieux méchants de passer au bureau nous expliquer tout ça. Le Tangue est une petite bête qui ne se laisse pas faire : nous louons un bureau en ville de Saint-Denis, avec une enseigne, dans une rue au stationnement gratuit, justement pour qu’on vienne nous voir. Las : quand un lecteur passe, c’est pour discuter de la presse en général, du Tangue en particulier, jamais pour nous insulter. Le courage de nos belliqueux semble fondre à plus d’un mètre de l’ordi.

Nous avons connu l’épisode, il y a quatre ans, de l’épidémie de Covid. Quand nous étions les seuls à lutter contre la désinformation des zinzins qui défilaient dans les rues, nous avons passé des nuits entières à modérer nos réseaux sociaux, à répondre aux insultes, à serrer les dents lorsqu’on mettait en doute l’indépendance de notre petit média local qui a toutes les peines du monde à survivre sans la publicité qui abreuve les autres. A crisper nos petites pattes lorsqu’on se moquait de notre faible nombre de lecteurs, comme si la qualité d’un média se jugeait à sa popularité. Vous aurez noté qu’au Tangue, il n’y a qu’une seule personne qui travaille à temps complet. C’est cette personne-là qui se prenait tout dans la tronche, sans avoir de collègues pour s’épancher. Heureusement : un Tangue, ç’a le cuir solide.

Depuis trois semaines, c’est retour vers le futur. Nos révélations sur le réel fond idéologique qui se cache derrière les soi-disant sauvetages de Vanessa Germain et ses acolytes ont relancé la machine : mêmes méthodes, mêmes moyens, même courage. 

 

 

Contre les vaccins et maintenant les Comoriens, Vanessa Germain est de retour

 

Il y a un lien, entre ces deux épisodes. Vanessa Germain ? Oui, sans doute. Mais surtout… Nous sommes face à des fachos. Nous l’avions révélé assez tôt lors des manifs antivax, ce qui s’est confirmé rapidement ensuite, c’est très clair aujourd’hui chez une partie des défenseurs des animaux.

 

Tous derrière et les fachos devant

 

Les fachos étaient bien devant

 

Racisme, refus des faits vérifiés, soupçon a priori sur le contradicteur (surtout s’il est journaliste), attaques ad hominem, y a décidément comme un pattern ; les profils, d’ailleurs, se recoupent. En plus d’un autre, qui nous amuse, à force : nos commentateurs s’excitent comme des petits fous sous les liens de nos articles… sans avoir lu l’article. Celui qui s’amusera à lire nos échanges remarquera que nous demandons désespérément quel point précis les chiffonne dans nos papiers, et qu’ils se retrouvent généralement bien ennuyés. L’excuse : je vais pas donner des sous à un torchon. Mais alors, comment savent-ils que Le Tangue est un torchon ? Nous cherchons toujours, en vain.

Le problème, outre celui de notre santé mentale mise à rude épreuve, et notre impuissance à argumenter face à des zinzins qui n’écoutent pas ? Notre solitude. Aujourd’hui, à La Réunion, personne, à part nous, ne lutte frontalement contre ces discours complotistes assénés dans les médias qui mènent inévitablement à la xénophobie la plus crasse. Nos confrères contribuent à leur propagation, on l’a écrit souvent. Les politiques pioncent, quand ils ne jouent pas carrément leur jeu.

 

Réunion la 1ère prise en flagrant délit de bidonnage complotiste

 

Le complot des zorey franc-maçons (et des Chinois du FBI)

 

Mardi, nous avons révélé que l’égérie des “sauvetages” de chiens était devenue une meneuse politique appelant aux manifestations, en tenant des propos qui constituent sans aucun doute un délit. Nous avons révélé qu’une association, APEBA, militait à ses côtés, une asso qui brasse des centaines de milliers d’euros d’argent public.

 

Propos racistes ? Pour l’APEBA, c’est prends les sous et tais-toi

 

Pour quelles conséquences ? La LDH fait la sieste, les politiques préparent les municipales. Et APEBA, hier, nous a menacés d’un procès en diffamation si nous laissions en ligne notre article (qui l’est toujours). Ces mêmes politiques, remarquez bien, qui chouinaient pour la liberté d’informer lorsque le JIR se cassait la figure, qui n’ont pas eu un mot lorsque Burger King nous a traîné au tribunal. Un tribunal que nous avons affronté seul, toujours (pas tout à fait, il y avait notre génialissime avocat Jérôme Maillot avec nous).

 

Emmener Le Tangue au tribunal : Lariche idée devient fessée

 

Ces combats-là nous dépassent, remarquez-bien : comme on nous le répète sans cesse, Le Tangue est tout petit, il n’a aucune influence. Ou si peu : si ça se trouve, la condamnation de De Chazournes, c’est un peu nous quand même.

 

De Chazournes : fin de partie

 

Il arrivera peut-être un jour où on en aura marre de voir nos confrères piquer nos infos sans nous citer, copier-coller des communiqués au lieu de parler de nos enquêtes. Marre de nous faire insulter, moukater, menacer par des glandus qui ne nous lisent pas, pour à peine vivre correctement de notre travail.

Mais on l’a dit, un Tangue, ç’a le cuir épais : ce jour-là n’est pas encore arrivé.

Les connards vous saluent bien.

La rédaction

 

 

Je participe au financement du Tangue 

 

 

 


Le Tangue a besoin de vous pour vivre.

Notre liberté de ton a un prix. 

Cet article est gratuit, mais vous pouvez vous abonner pour lire les autres.