Le Tangue vous doit des explications… et des excuses

Le Tangue n’a rien publié depuis deux semaines, et doit vous expliquer pourquoi. Croyez-nous : on fait ce qu’on peut.

 

Le Tangue a peut-être l’air d’un animal méchant, grognon et franchement énervé, il est aussi une petite bête fragile.

Comme nos lecteurs le savent sans aucun doute, notre petit média indépendant a beau s’appuyer sur quelques collaborateurs, sur de très nombreuses sources nichées un peu partout à La Réunion (et surtout dans les plus hautes sphères du pouvoir local), son fonctionnement repose quasi exclusivement sur son directeur de publication.

Or, celui-ci (l’auteur des lignes que vous êtes en train de lire) a beau fanfaronner et prendre même un certain plaisir à s’engueuler avec à peu près tout le monde sur le caillou, il reste un humain qui, lorsqu’il n’est pas en train de débusquer des lièvres, a sa propre vie personnelle, avec les hauts et les bas que tout le monde connaît.

Diriger Le Tangue est un exercice solitaire. Il nécessite de pouvoir encaisser le fait d’être le seul à apporter un regard différent, toujours méchant, sur des totems qui semblent faire consensus chez le reste de nos confrères. Il nécessite de se retrouver seul face à Burger King, quand la multinationale tente de nous traîner devant les tribunaux, d’être l’unique poil à gratter dans les conf’ de presse de Hayot ou de Ratenon, de se mettre à dos les fachos et les conspis de l’Île en étant isolé pour révéler ce qu’ils sont tout en prenant leurs insultes pleine face, à toute heure du jour et de la nuit.

La plupart du temps, ça roule.

Et parfois, non. On n’y arrive plus, parce qu’à côté du boulot, des événements viennent prendre le dessus, ronger la caboche et parfois même l’emploi du temps du couillon qui gratte ses papiers en se croyant plus malin que les autres.

Croyez bien que ces derniers jours, voire ces dernières semaines, l’auteur de ces lignes a été dévasté de ne pouvoir offrir aux Réunionnais l’oeil du Tangue sur l’actualité du coin, que nous avons surveillée, sans pouvoir travailler dessus. Pour tout vous dire, nous avions même prévu d’aller à Mayotte, la terre d’origine du Tangue ; cela n’a pas été possible. Aujourd’hui, d’excellents journalistes du Monde ou de Mediapart sont sur place, nous n’aurons plus rien à écrire de meilleur qu’eux : lisez-les.

Plus que jamais, Le Tangue a besoin de ses lecteurs, de leurs abonnements, voire de leur soutien financier. Il nous faut absolument embaucher, cela ne pourra se faire sans vous. Vous qui croyez en l’existence d’un média satirique indépendant à a Réunion, le seul à parler de certains sujets, qui deviendront centraux ces prochains mois, aidez-nous. Il y a encore tellement de choses à faire, plus encore que notre dernière lubie, celle de vous lire nos articles et d’en faire des podcasts.

Cette semaine, Le Tangue sera de retour, et nous avons du pain sur la planche. Bonus, nous sommes encore plus chafouins que jamais. Ne croyez surtout pas que nous avons pris des vacances, que nous vous avons abandonnés. Nous estimons cependant que nous vous devons des excuses pour ce silence, tout en vous assurant que nous mettons tout en œuvre pour que cela ne se reproduise pas.

En fait, nous avons dû faire face, et cela même depuis quelques mois, parce qu’un nuage n’arrive jamais seul, à un truc franchement emmerdant mais auquel personne ne peut couper : la vie. Et des fois, ben cé kompliké.

Loïc Chaux

 

 

Je participe au financement du Tangue 

 

 


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