Décidément, il ne laisseront jamais tranquille ce bon vieux François-Marie : dès que les journaux de la place se retrouvent tombés par terre (ou presque), vous trouverez tout un tas de chevaliers blancs pour invoquer Voltaire et sa fameuse phrase… qu’il n’a jamais dite.
L’année dernière, quand le patron du JIR se bouffait le nez avec son imprimeur, on a donc eu droit à ce fameux “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”, que nos sauveurs de l’époque attribuaient au philosophe.
A l’époque, déjà, un communiqué commun entre les députés Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard utilisait cette tarte à la crème.
Hélas, alors que cet article était gratuit, Jean-Hugues Ratenon ne l’a manifestement pas lu. Pas rancunier, le député qui avait pourtant vu un de ses communiqués tronqués par la direction du Quot’ il y a quelque temps, a pris la défense du journal pour qui ça sent le roussi (lire ici). En écrivant : “Même si je ne suis pas d’accord avec vous, je me battrais pour que vous ayez le droit de le dire” disait Voltaire.” Notez la variante et la petite faute de conjugaison, au passage.
A l’avenir, nous conseillons donc aux amateurs de phrases de gens connus de plutôt suivre ce véritable conseil de Voltaire : “L’art de la citation est l’art de ceux qui ne savent pas réfléchir par eux-même.”
L. C.
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