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Il est comme ça, Jean-Hugues Ratenon, il répond pas aux questions des journalistes. Dans l’édition du Jir de lundi, on lui a demandé, puisqu’il venait de se déclarer candidat aux prochaines élections municipales de Bras-Panon, lequel de ses deux mandats l’actuel député allait abandonner en cas d’élection, puisque c’est la loi. Il n’a évidemment pas répondu. Expliquant au passage à quoi allait servir cette cette future élection municipale pour lui : “Celles et ceux qui n’ont pas voté pour moi en juin 2017 auront la possibilité de m’exprimer leur confiance en mars ou mai 2020 au regard du travail effectué.“
Plusieurs choses. D’abord, Jean-Hugues a été élu en 2017 dans la cinquième circonscription, qui regroupe la plupart des communes de l’Est – à l’exception de Saint-André. Dans le cas où il voudrait donc demander leur avis à ses électeurs de 2017, c’est donc râpé, seuls les habitants de Bras-Panon pouvant s’exprimer lors des municipales de Bras-Panon (merci, captain Obvious).
Ensuite, cette circonscription lui a donné un mandat national. Or, en briguant la mairie de Bras-Panon, il concourra pour un mandat local : les compétences ne sont pas les mêmes, les pouvoirs et les fonctions non plus. Et on a du mal à imaginer que JHR ne connaît pas la différence entre un député et un maire…
Enfin, s’il remporte les municipales panonnaises, il finira forcément par rouler dans la farine les uns ou les autres de ses électeurs. Car il devra choisir entre son mandat de député et celui de maire. Alors, soit les électeurs de la 5e en 2017 verront démissionner le député pour lequel ils avaient voté, soit les électeurs panonnais le maire qu’ils auront élu en 2020. Mal fichu, ce système.
L. C.