Comme Le Tangue l’avait senti venir dès novembre, une législative partielle aura donc lieu dans la 2e circonscription, suite aux élections d’Huguette Bello et de son suppléant Olivier Hoarau aux municipales. Le casse-tête a donc été résolu, au terme d’une procédure compliquée. Huguette Bello élue, son suppléant Olivier Hoarau est devenu de facto député, alors qu’il avait déjà été élu maire, au premier tour, en mars. La loi imposant au cumulard de conserver son mandat le plus récent, il a dû démissionner de son poste de maire, se faire réélire, pour qu’il puisse abandonner son poste de député. Un beau bordel.
Cette deuxième circo n’a donc plus de député, et Le Tangue s’est retrouvé face à une question con, s’agissant des candidatures éventuelles à cette législative partielle. C’est un article du JIR de ce matin qui nous a mis la puce à l’oreille, évoquant l’éventuelle candidature de Jean-François Nativel à cette élection. Qu’est-ce qui nous a interpellés ?
Nativel était déjà candidat à une législative partielle. En 2018. Dans la septième circonscription. Celle qui a vu Jean-Luc Poudroux se faire élire. Quelle est cette diablerie ?
La 2e et la 7e sont voisines. Pour la première, elle englobe Le Port, La Possession et le nord de Saint-Paul ; l’autre, le sud de Saint-Paul (dont la zone balnéaire) Trois-Bassins, Saint-Leu, les Avirons, l’Étang-Salé et une partie de Saint-Louis. Mais comment un seul homme peut-il se présenter sur deux circonscriptions différentes ? Parce que les règles d’éligibilité pour les candidats aux législatives sont particulières.
Contrairement aux élections municipales, où les candidats doivent vivre dans la commune pour laquelle ils sollicitent un mandat – souvenez-vous de l’inscription ric-rac de DR à Saint-Denis – ce n’est pas le cas pour les législatives. Le législateur l’explique, il n’y a que trois condition à remplir : avoir dix-huit ans accomplis au jour de l’élection ; avoir la qualité d’électeur et jouir de ses droits civiques ; ne pas être dans un cas d’incapacité ou d’inéligibilité prévu par la loi. Avec cette précision : “Il n’est en revanche pas nécessaire de figurer sur la liste électorale d’une des communes de la circonscription législative au titre de laquelle le candidat souhaite se présenter.” Voilà pourquoi Jean-François Nativel, et peut-être d’autres, pourront se présenter à deux élections législatives sur deux circos différentes. Mieux : des habitants de Saint-Benoît ou de Salazie pourraient très bien, s’ils le désiraient, tenter de devenir députés dans l’Ouest. Ce serait quand même un peu risqué.
L. C.