Quand les “places nettes” servent à nettoyer les garages

 

Hier soir, le nouveau ministre de l’Intérieur a lâché une petite phrase, qui n’est pas passé inaperçue aux oreilles du Tangue. Au milieu du discours extrême-droitier anti-immigration qui n’étonnera personne, il a proposé, en parlant des opérations “places nettes” : “Je vais les réexaminer, je ne m’interdis rien. Si c’est positif, je les poursuivrai.

Au Tangue, cela fait quelque temps qu’on a remarqué que ces opérations, menées aussi à La Réunion dans le but de lutter contre les stupéfiants, virent un peu au n’importe quoi. Et alors qu’il s’agissait, comme le disait la Préfecture, de “sécuriser les quartiers sensibles et lutter contre les trafics de stupéfiants“, ces coups de com’ de la part des Bleus se sont résumés à attraper des migrants et deux ou trois fumeurs de zamal.

 

Des “places nettes”… de migrants

 

Fin août, nouvelle opération, sous les caméras et appareils photos des confrères, avec cette descente au Port, “afin de lutter contre l’insécurité, le trafic de produits stupéfiants, vols, recels et infractions à la législation des armes.

 

 

 

Bilan de l’opération ? “2 mises en fourrière administrative, 6 procès verbaux électroniques, 1 interpellation pour refus d’obtempérer + mises en danger autrui +défaut d’assurance+ défaut de contrôle techniques, 1 interpellation pour recel de chaussures (43 paires), 1 amende forfaitaire délictuelle pour découverte d’un pied de cannabis.” Ils s’y sont mis à soixante-cinq : sacré bilan. D’autant que, selon nos informations, leur action s’est surtout résumée à ranger les garages de quelques immeubles du quartier, en virant les encombrants qui étaient dedans. Au moins, pour le coup, l’opération “place nette” porte bien son nom. Suffit juste de la refiler aux Dalons du déménagement.

L. C.