Il y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas, au Tangue. Les références à la pop culture, surtout quand il s’agit d’Astérix, en font partie.
Cela fait deux samedis que, dans l’édito du samedi dans le JIR, est fait référence à un personnage de la BD de Goscinny et Uderzo. Le 12 septembre, on a pu lire, dans un langage fleuri des plus chics :
“J’avais espéré aussi que le petit doigt vengeur tombe sur pouf, désigne Étienne Billot le numéro 2 de l’ARS qui se planque depuis l’arrivée du Covid, que l’on n’entend plus, que l’on ne voit même plus mais qui marne dans les coins, ce qui n’est pas sans me rappeler l’immonde Tellius Détritus, semeur de merde à forte odeur de hareng, nommé par César pour déstabiliser le seul village gaulois qui lui résiste, celui d’Astérix.”
Puis, le 26 septembre :
“Par ordre d’apparition de gauche à droite se tenant la main, vous aurez sans doute reconnu Tillius Détritus autrement dit Étienne Billot […]”
Bon, alors, vous avez compris, le DG adjoint de l’ARS s’en prend plein les dents, mais ça, c’est pas vraiment le problème. C’est surtout qu’il est comparé à Tellius Détritus puis Tillius Détritus. Et ça, on ne peut pas laisser passer.
Car il s’agit, quand même, du meilleur méchant de tous les Astérix, régulièrement nommé pour surnommer les ennemis en politique. Et l’antagoniste principal de l’album La Zizanie ne s’appelle ni Tellius, ni Tillius, mais bien Tullius Détritus. C’est en effet un “semeur de merde” (de zizanie, comme expliqué dans l’album), mais à aucun moment il n’est fait état de son odeur.
En revanche, pour ce qui est de la “forte odeur de hareng“, il s’agit d’un autre personnage d’Asterix, qu’on retrouve cette fois dans Le Grand Fossé, allégorie de Berlin et de son mur. L’hygiène d’Acidenitrix, conseiller du chef “de la moitié droite du village“, est un gag récurrent dans l’œuvre. Plusieurs fois, les héros font allusion à sa tête et à son “odeur de hareng saur“. Faudrait quand même pas tout mélanger.
L. C.