Cyrille Melchior et sa com’ des années quatre-vingt-dix, le retour. Nos plus anciens lecteurs se souviendront sûrement de la manie du président du Département, à l’ancienne, de fourrer sa trombine sur les supports de communication de la collectivité. Cyrille avec des confitures, Cyrille avec une grosse abeille, Cyrille avec un collier de fleurs, ou encore Cyrille et sa collection de cailloux… Avec cela, politique à l’ancienne, toujours, Le Tangue avait énuméré les sorties du même Melchior en plein confinement, allant porter des paniers fraîcheur ou serrer des paluches au marché.
Revenons à son outil de com’ préféré, le magazine du Département Rendez-vous citoyen. Un fascicule de vingt-quatre pages, évidemment destiné aux petits vieux – une des compétences du Département – qui pourront avoir leur ration de Cyrille plus facilement qu’en consultant les réseaux sociaux, auxquels ils ne connaissent rien, ce que le service com’ a dû comprendre. Selon nos constatations, le précédent record de Malechior, datant de janvier 2018, était de vingt-six apparitions, en vingt-quatre pages, soit une apparition, en moyenne, de 1,08 Cyrille par page. On croyait ce record inatteignable ; on s’était trompés.
La dernière mouture du magazine, distribuée ces jours-ci dans les boîtes, a augmenté le record d’une unité : il apparaît vingt-sept fois, dans le même nombre de pages. Et encore, il y a une ou deux photos un peu floues qu’on a préféré ne pas compter. Soit, 1,13 Cyrille par page. Nous avons compté, encore, que le patronyme du président est cité vingt-cinq fois.
Or, il y a des pages où Cyrille n’apparaît pas. Ce qui donne lieu à ce genre de pépites :
Cyrille avec un livre et des copains : ça valait bien trois photos.
On notera aussi la technique qui consiste à apparaître dans les éléments graphiques de la maquette, l’air de rien…
Si c’est pas fourbe, ça…
On vous laisse découvrir les autres : Cyrille qui coupe un ruban, Cyrille qui observe des pots de fleur, Cyrille avec une ancienne animatrice de télévision… C’est encore mieux que les cartes Pokémon. Et tout cela n’aurait jamais été possible sans la validation du directeur de publication du magazine, il faut le préciser. Son nom ?
L. C.
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Ou je file un p’tit pourboire.