Les collectifs mahorais en pâmoison devant Marine

 

Sans surprise, mais quand même : il y a quelques jours, une petite manifestation s’est tenue à Mayotte, en soutien à Marine Le Pen, condamnée la semaine dernière pour avoir piqué dans la caisse du Parlement européen afin de faire vivre le FN. 

 

Un Loup, une guillotine et du culot

 

La 1ère nous en a d’ailleurs fait un résumé tout mignon. Pour le service public, ce rassemblement de fachos s’est déroulé “Dans une ambiance chaleureuse et festive“. Chouette. A Mayotte, public, privé, même combat dans les médias.

 

Kwezi TV et l’Arcom, l’exemple mahorais

 

Evidemment, la députée RN locale, Anchya Bamana, était de la partie, reprenant les éléments de langage parisiens. Mais, surprise ? (non), Safina Soula était aussi de la partie. La leadeure du Collectif des citoyens de Mayotte, celui qui bloque hoîtaux et Préfecture afin d’empêcher les personnes exilées de se soigner et de faire valoir leurs droits, au mépris des Droits de l’Homme, a dit : “Aujourd’hui on se réunit parce qu’on a l’impression, en tout cas ici à Mayotte, qu’il y a un acharnement contre ceux qui aiment cette île.” Le complot anti-mahorais des juges qui ont condamné Le Pen et vingt-trois de ses potes, on l’avait pas vu venir. Rien n’est trop beau, pour la figure de proue des mouvements xénophobes mahorais, quand il s’agit de câliner Marine Le Pen.

 

Face à la Cimade, le discours d’extrême-droite est tombé sur un os

 

Chez nous, les collectifs mahorais proches de ceux de Safina Soula, sans surprise, ont aussi fait circuler la théorie d’un complot visant Marine Le Pen. Ces collectifs, dont le plus connu, le Ré-MaA, ont vu leurs dirigeantes sortir l’artillerie lourde, sur les réseaux, pour faire circuler la théorie des juges méchants qui ne font rien qu’à embêter le RN. Sa porte-parole a par exemple affirmé, sans équivoque : “Vive Marine Le Pen, Mayotte est avec vous“. Quand même ballot que la 1ère organise une émission avec ces gens-là sans annoncer d’entrée de jeu le pedigree (l’émission dont nous parlons dans le papier ci-dessous a malheureusement été supprimée du replay) :

 

La 1ère organise un dîner de cons raciste

 

Hasard du calendrier, le même collectif vient d’annoncer un rassemblement, le 21 avril, devant la Préfecture, pour “interpeller le chef de l’état sur notre situation, l’insécurité grandissante à La Réunion, les stigmatisations envers notre communauté et ses conséquences.” Sur le fond, Le Tangue a plusieurs fois rappelé que les stigmatisations, chez nous, concernaient les personnes nées aux Comores, sans distinction d’île. Mais pour Ré-MaA, le discours est clair, depuis le départ : s’il faut taper sur une communauté, c’est sur celle originaire d’Anjouan, Grande Comore et Mohéli. Pas question de se mélanger.

 

Anchya Bamana : “Faudrait pas nous confondre avec les Comoriens !”

 

La peste brune et le choléra

 

Quand le racisme des Mahorais fait face au racisme des Réunionnais, ça devient toujours un peu plus compliqué…

L. C.