Wuambushu, vous vous souvenez ? L’opération du ministère de l’Intérieur, qui vire franchement au fiasco pour l’instant et qui a été prolongée, a donné lieu à un déchaînement de xénophobie à Mayotte, fortement alimenté par le discours d’une de ses députées, Estelle Youssouffa.
Dans la vidéo dont nous parlions dans l’article ci-dessus, la députée LIOT s’attaquait – entre autres – aux “bobos-gauchos“, aux “droit-de-l’hommistes“, “des ravis de la crêche, des bonobobos qui sont en train de se palucher“, des “cons” qui se “multiplient, ces temps-ci, comme des Gremlins sous l’averse”. Pour elle, tout ce beau monde, repeint pour l’hiver, devait “oublier Mayotte“. Un de ses arguments phares ? La LDH ou les “gauchos” n’auraient jamais réagi, par le passé, notamment aux problèmes d’approvisionnement en eau à Mayotte (nous avions prouvé, à l’époque, que c’était faux).
Or, en ce moment, Mayotte subit justement des restrictions d’eau. En cause, la sécheresse, oui, mais surtout un réseau vétuste. Silence des gauchistes ? Ben non, justement : à notre connaissance, la Nupes a été le premier (et le seul) parti politique national à s’exprimer sur le sujet. Dans un communiqué paru le 13 juillet, le regroupement des gauches réclame “un plan d’urgence Eau“, rappelant : “Depuis plusieurs années nous alertons et avons déposé une proposition de loi, balayée par la Macronie, afin de garantir la gratuité de 50 litres d’eau par jour et par personne, ce qui correspond au minimum vital préconisé par l’OMS.”
Dans un podcast diffusé le 5 juillet, la LDH rappelait, encore, par la voix de sa vice-présidente Marie-Christine Verdiat,, que “si Mayotte est dans cet état-là, c’est parce que l’investissement public n’a pas été suffisant.” La LDH précisant encore que “l’habitat mahorais était fait de tôle et que 60 % était dépourvu du confort de base (eau courante, toilettes, ou douche).”
De leur côté, les soutiens forcenés à Wuambushu, les LR, Reconquête !, Renaissance et le Rassemblement National, n’ont pas dit un mot sur le sujet des coupures d’eau. Un oubli, sans doute, eux qui s’étaient découvert une passion pour Mayotte il y a quelques semaines.
L. C.
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