Faire un journal quotidien avec “7 journalistes et demi” ? “On va le faire, vous inquiétez pas“, a répondu Jacques Tillier à nos confrères de la 1ère, à la sortie du point d’étape du tribunal de commerce en fin de période d’observation. “Y a des pigistes, et puis tout le monde fait des photos.” Pas compliqué, donc.
Sauf qu’une fois n’est pas coutume, le boss du JIR nous en sort une bonne. Oublié, le projet d’hebdo, évoqué en avril pour sauver les meubles : les effectifs continuent de fondre, et il faudrait donc continuer à sortir un canard tous les jours. Pour exemple, au vu de l’édition de ce matin, il n’y avait qu’un seul journaliste qui bossait au service des sports ce week-end. En période de finales, ça fait pas lourd.
En vrai, à part quelques rumeurs sur une rédaction au bout du rouleau, Le Tangue n’en sait pas bien plus que ce que Jacques Tillier veut bien raconter dans ses pages. Mais ça suffit pour bien rigoler, lorsqu’il affirme que “Nous allons faire un autre journal avec des journalistes heureux de faire leur travail” : il ne parle donc pas avec ses employés. Quand aux mystérieux investisseurs, personne ne sait vraiment de qui il s’agit ; apparemment, pour l’instant, le tribunal y croit.
Dans son dernier édito, appeau à commentaires dont se targue apparemment le journal, faisant des pubs sur le nombre de coms en bas des articles (même s’ils sont dégueulasses et parfois racistes, sexistes, diffamatoires ou les trois), Tillier émet une hypothèse pour expliquer les difficultés de son journal : ce serait un complot politique ourdi par l’actuelle Région… On n’en saura pas plus.
Mettre les galères du JIR sur le compte de l’actuelle majorité, faut quand même oser. Ca évite surtout de mettre le nez dans les fiascos récents du Talk (qui a disparu sans crier gare), les farces Géraud-Legros, Thierry Robert et les sénatoriales…
L. C.