Ces derniers jours, les organisateurs du Grand Raid ont tenté de rattraper le coup du léger bad buzz provoqué par leur partenariat avec Total, révélé par Le Tangue.
C’est dans Le Quotidien, entre autres, que l’offensive a été menée : oui, le Grand Raid prendrait des mesures pour l’environnement, notamment en tentant de limiter son impact sur la nature. Ca aussi, on en a parlé.
Plus de sous au Quotidien ? Y a qu’à voler les pauvres confrères !
Mais il y a un problème, rarement évoqué : l’embonpoint que la course a pris depuis sa création, en 1989. Le Tangue l’avait évoqué en 2019, lorsque des embouteillages monstres s’étaient créés sur certains sentiers, où des coureurs avaient eu l’impression de se retrouver sur le boulevard Banks à 7h30 du mat’.
Or, quatre ans plus tard, qu’en est-il ? C’est pire. Cette année, encore, quelques coureurs se sont plaint d’avoir dû attendre lors de certains passages. Le fait est, en tous cas, que la course n’a cessé de grossir.
Le Diagonale, par exemple, a vu presque 2800 coureurs participer. C’est peu ou prou le même nombre de sportifs depuis cinq ans. Mais ailleurs, les autres courses ont grossi : le Trail de Bourbon,et la Mascareignes sont restées à des niveaux élevés, quand la Zembrocal a vu son nombre d’inscrits exploser dans le même temps.
Du coup, le nombre total de participants au Grand Raid a subi une énorme inflation qui n’a pas l’air de vouloir s’arrêter, atteignant presque les sept mille coureurs en 2023, dépassant largement le niveau historique pré-Covid.
Ces – presque – sept mille coureurs et leurs accompagnateurs, il faut les transporter, les nourrir, les habiller, les loger, et gérer leurs déchets. En matière de protection de l’environnement, on a vu mieux.
L. C.
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