La fortune de Hayot se porte très bien

 

 

Je participe au financement du Tangue 

 

 

Tous les ans, c’est le rendez-vous incontournable de toute la (très) haute bourgeoisie française, le classement des plus grandes fortunes du pays par le magazine Challenge. Le Tangue s’est donc offert ce joli classement, pour y zieuter si un Réunionnais y apparaît : rien, que dalle, dans les 500 premiers. Faut dire que le ticket d’entrée est à 235 millions d’euros de fortune, un peu trop pour les Goulamaly et Ravate puissent encore apparaître, quand les Apavou et Châteauvieux ont vu leurs centaines de millions se faire grignoter par la déroute de leurs entreprises.

Faut dire aussi que pour ces ultra-riches, tout va bien, et de mieux en mieux : la fortune cumulée de 500 dépasse, cette année, les 1200 milliards d’euros, 5% de plus qu’en 2023. Le nombre de milliardaires est passé à 147, plus du double d’il y a dix ans ; D’ailleurs, en 2014, il vous suffisait d’avoir une fortune professionnelle de 80 millions pour entrer dans le classement. Oui, ça va pas mal.

Rassurons-nous : il y a, quand même, dans ce classement, une vieille connaissance des Réunionnais, et du Tangue en particulier : Bernard Hayot, le Martiniquais qui contrôle à peu près tous les pans de l’économie réunionnaise.

 

Dans les placards ou dans les garages, Hayot est partout

 

Sa fortune à lui est stable : 300 millions d’euros, qui proviennent de GBH, le groupe qu’il a fondé. Depuis quelques années, le magazine Challenge propose, d’ailleurs, un “Self-made score“, qui “est établi en fonction de l’origine de la fortune“. Bernard Hayot y récupère la note excellent de 100%, puisqu’il a “créé son entreprise“. Ok, c’est pas faux. Mais “self-made” man, faut pas pousser : Bernard Hayot n’est pas né dans une famille de pauvres prolos. Et puis, ç’aurait été compliqué de reprendre les activités des aïeuls, puisqu’ils ont d’abord fait leur beurre sur l’esclavage. Self-made man, peut-être, mais surtout héritier d’une fortune békée pleine aux as. Ca aide.

L. C.