Nicolas Dupont-Aignan, vous savez l’ex-futur premier ministre de Marine Le Pen, ne parle pas assez des Comoriens… C’est pas nous qui le disons mais c’est le sens des appels qu’il reçoit de sympathisants de Mayotte d’”anciens socialistes”, dit-il en off, qui ont épousé sa cause. Ne croyez pas qu’il va parler des drames qui se jouent sur la barrière de corail, des gamins des rues livrés à eux-mêmes, de ces femmes tellement désespérées qui, enceintes jusqu’aux dents, décident de voyager pendant huit heures dans une barque à quelques centimètres de l’eau au risque d’y laisser leur peau et celle de leur fœtus. Non. Si ces militants mahorais l’appellent, c’est après ses sorties sur l’Aquarius, pour lui rappeler que “nous aussi on a nos vilains migrants qui viennent ôter les brochettis de la bouche de nos enfants.” Nul doute qu’il saura saisir l’occasion. Il l’a déjà fait sur le droit du sol.
Pierre Adrien