A force d’aller se promener dans les manifs d’antivax, Le Tangue avait bien senti la chose : globalement, il ne s’agit pas vraiment de rassemblements de prolos. Il n’y a qu’à voir les profils des meneurs ; si bien qu’on avait fini par les définir comme des “petits-bourgeois locaux“.
Alors, si un témoignage n’est jamais une preuve, et qu’il ne faut pas tirer de conclusions à partir d’une ou deux expériences, faut quand même avouer que le JIR nous a trouvé une belle brochette d’antivax, dans son édition du jour. Dans un dossier intitulé “Ma vie sans passe sanitaire“, le journal de la tour Cadjee nous offre donc des témoignages, qui évoquent leur quotidien où les activités de loisir ont disparu. Ou presque… “Le sport ? A défaut de pouvoir se rendre en salle, ils font appel à un coach privé.” Faut avoir les moyens, d’être antivax.
Il y a, encore, une information essentielle que le JIR évoque, sans la développer : le fait que, sans passe, les antivax se retrouvent exclus des activités propices aux rencontres. Effet pervers : “Je ne vois plus beaucoup d’amis, presque uniquement ceux qui partagent le même point de vue que moi.” Le cercle vicieux est établi : en excluant pour des raisons sanitaires les antivax des restos, des salles de sport, des lieux de réunion, ils se retrouvent entre eux, à se conforter dans leurs croyances antivax. Voilà un dommage collatéral des différents passes qu’on n’avait pas vu venir, tiens.
L. C.