La nouvelle égérie de l’extrême-droite locale, Gaelle Lebon, tente vaille que vaille d’occuper l’espace. Grâce au JIR, qui, lui accorde beaucoup de place, d’abord. Mais elle se débrouille très bien toute seule pour relayer elle-même tous les poncifs de son bord, même quand ils sont hautement radioactifs.
On s’en gardait un peu sous le coude. Car il y a peu, lors de la présentation de son nouveau parti, Rassemblement Réunion, elle en a aussi profité pour en dévoiler le logo. Le Tangue, qui n’est pas né de la dernière pluie, a bien sûr eu la réf’.
La référence au drapeau national, un classique à droite et aux mouvements patriotes. En revanche, un élément sort du lot : la couronne de lauriers. Un symbole de victoire issu des cultures antiques grecques puis romaines, qui n’étonnera pas les lecteurs du Tangue : Gaelle Lebon parlait, il y a peu, de “la grande histoire de la colonisation “Gallo-romano-gréco-judéo-chrétienne”” (voir lien ci-dessus).
Surtout, ce symbole est assez commun dans l’imagerie politique. Enfin, commun… à l’extrême-droite, tendance néonazie et fasciste. Petit florilège non exhaustif :
Logo des Français Deter, groupe nationaliste accusé il y a peu de s’échanger des messages à caractère raciste
Logo du Front patriote, parti ultranationaliste argentin.
Logo du Parti de la grande Roumanie, nationaliste.
C’est une vieille marotte des partis d’extrême-droite, que de multiplier les références à la culture gréco-romaine, qui y voient une époque bénie où l’Europe blanche dominait le monde (ce qui est à peu près complètement faux).
Parmi celles-ci, donc, la couronne de lauriers. Celle qu’on retrouve sur le logo des fringues Fred Perry qui, à la base, habillaient tous les skins, avant qu’ils se séparent entre gauche et droite. Mais aujourd’hui, ce qui plaît aux fafs, c’est bien le logo et surtout sa couronne, qui fait écho à leur symbolique impérialiste. Jusqu’à habiller les Proud Boys, mouvement néofasciste américain, et poussant la marque à retirer certains modèles.
La couronne de laurier sur le logo du RR, qui ne fait, à notre connaissance, aucune référence à la culture réunionnaise, aura au moins cet intérêt : avec ce parti, on sait où on va.
L. C.
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