Ces prochains jours, Le Tangue se penchera très certainement sur le “Programme d’action et de prévention de l’Hermitage et de la Saline-les-Bains (Papi)”, qui a débuté cette année. Parce que ça démarre mal : hier, la Saline a eu les pieds dans l’eau, inondée à la suite des grosses intempéries de ces derniers jours. Avant de taper sur le Papi, Le Tangue rappellera quelques uns de ses articles sur le sujet : depuis plusieurs années, le Giec alerte, notamment, sur la montée des eaux dûe au réchauffement climatique, une montée des eaux qui touchera évidemment l’Ouest de l’Île. Nous avions par exemple révélé ces simulations qui annonçaient des grandes parties urbanisées sous l’eau :
Mais encore, Papi ou non, ces phénomènes étaient annoncés comme accentués par l’urbanisation galopante. Et c’est un rapport de la DEAL, appelé “Densité et qualité urbaine”, que nous avions révélé, qui le disait : “L’artificialisation et l’imperméabilisation des sols augmentent les risques : inondations, incendies… fragilisent les milieux naturels.” La phrase, dans le rapport, était illustrée d’une photo… des inondations de la Saline en 2002.
Pour l’hibiscus, le tuit-tuit et le pétrel, ça commence à sentir mauvais
Or, selon nos premières constatations, le Papi prévoit des constructions de digues, des canaux, des dérivations… mais pas l’arrêt de la bétonnisation des sols de la station balnéaire, déjà sujette historiquement aux débordements. Un pansement sur une jambe de bois : on touche pas au sacro-saint tourisme, même s’il s’agit d’une des activités humaines les plus polluantes et écocides.
Hasard de l’actualité ? Ce matin, le JIR consacrait sa “une” à “L’inquiétude” des “professionnels du tourisme” qui craignent une baisse de fréquentation à cause des prix des billets d’avion. Don’t look up, encore.
L. C.
A propos de cet article :