À force de toujours acheter des trucs et des machins, on perd vite l’habitude de réparer. Faut dire aussi que les vendeurs ont le discours facile : “Non, mais m’sieur le Tangue, ça vous coûtera moins cher d’en racheter une neuve que de la réparer, hein…” Alors, on achète encore des trucs et des machins. Et on jette les autres.
Et puis il y a les gens de chez Réparali. Une association qui fixe des rendez-vous où un groupe de bénévoles vous donne un coup de main pour réparer vos bidules, et le pire, sans rien demander en retour.
Le Tangue avait un problème avec son robot pâtissier. Il est allé au Passage du Chat Blanc, a dû attendre derrière la fille à l’aspirateur qui fonctionnait en fait très bien, ou celui dont le grille-pain ne grillait plus grand-chose. Il y en avait un, aussi, avec un taille-haies. Il a attendu en éclusant des pintes, et puis, il s’est fait tard, alors il est allé au rendez-vous suivant, à la bibliothèque de la Source. Et puis il a compris que c’était un bête bout de plastique qui avait cassé, et qui n’enclenchait plus un interrupteur. “Eh ouais, c’est des petits trucs tout cons qui pètent, les gens croient que c’est foutu, et en rachètent un autre”, s’est marré un des types qui a mis les mains dans notre plastique bon marché.
Ces gens-là se forment entre eux au bricolage, et réparent quand même presque tout. Ils montrent, ils expliquent. Ils sont équipés en outils. Ils luttent finalement contre les déchets, contre la surconsommation d’énergies et contre cette foutue obsolescence programmée. On a en fait eu du mal à trouver mieux, pour inaugurer la rubrique du “Temps des copains”.