Mais non, Jean-Luc, t’es pas tout seul

 

Interviewé fin septembre par nos confrères de Réunion 1ère, Jean-Luc Poudroux a donc confirmé qu’il se présenterait de nouveau aux législatives sur la 7e. Et le journaliste lui a évidemment posé la question de la probité, lui rappelant ses déboires des années quatre-vingt-dix, puis nos révélations sur son compte en Suisse (relire ici notre enquête en partenariat avec l’ICIJ) qui avaient donné lieu à une conférence de presse un peu surréaliste (lire ici). Sur le sujet, auprès de Réunion 1ère, il nous a rejoué le sketch du monsieur pas très riche, qui n’a pas caché tant d’argent que cela, ce que nous n’avons, au final, jamais pu vérifier. “Je n’ai pas déclaré, parce qu’on ne m’a jamais posé la question“, a-t-il affirmé. Quand on planque du fric en Suisse, c’est sûr qu’on oublie souvent de déclarer… 

Mais là où Le Tangue a tiqué, c’est bien ce qu’il a affirmé ensuite au micro de la radio : 

 

Ce qui m’étonne, aujourd’hui, c’est que je devais être le premier d’une liste (rires). Et j’attends toujours.

 

A l’époque, Poudroux avait refusé de répondre à nos questions, prétextant un “oubli” quelques jours après la parution de notre article. Trois ans plus tard, tout s’éclaire : Poudroux ne lit pas Le Tangue, et nous prend donc pour des rigolos. Le petit monsieur contrit de 2018, les larmes aux yeux, a repris du poil de la bête.

Car, oui, il n’était pas le seul. Le Tangue a aussi publié deux articles, sur des Réunionnais qui avaient caché leur fric chez les Helvètes. Un sur une Réunionnaise anonyme (qui n’a pas de vie publique), afin d’expliquer les mécanismes qui pouvaient amener quelqu’un à mettre du blé de côté dans les paradis fiscaux (lire ici). Un autre, passé inaperçu, à notre grand étonnement, sur la famille de bijoutiers Narsy, en plein centre ville de Saint-Denis (lire ici). Donc, non, Jean-Luc, contrairement à ce que tu racontes dans le poste, t’es pas tout seul, à l’avoir mise à l’envers au Fisc. Et quand bien même, on a du mal à croire en quoi ce serait une excuse.

L. C.