Ça se tasse à l’hosto

Si le nombre de nouveaux cas journaliers de personnes positives au Sars Cov-2 reste élevé, celui des personnes hospitalisées semble se maintenir, voire diminuer.

 

Le Tangue a fait un choix : celui de ne pas égrener quotidiennement le nombre de nouveaux cas de personnes positives au Sars Cov-2. D’abord, car on a autre chose à faire. Surtout, car un nombre, pris seulement sur une journée, ne permet pas de dégager de tendances. Cent treize cas en une journée, c’est impressionnant. S’il est replacé dans un contexte, il peut être à relativiser.

Pour commencer, nous allons donc rappeler la courbe du nombre de cas totaux depuis l’apparition du premier à La Réunion, le 11 mars.

 

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Non, il ne s’agit pas du profil de l’étape du jour au Tour de France : bien de l’évolution, chaque jour, du nombre total de personnes qui ont été testées positivement au coronavirus de 2019. Le Tangue l’a déjà expliqué plusieurs fois, nous ne prenons pas en compte les personnes qui sont issues des évacuations sanitaires, puisqu’elles ont été déjà comptabilisées à Mayotte. Nos chiffres sont donc légèrement inférieurs à ceux communiqués par l’ARS.

Ce graphique ne traduit pas tout à fait la réalité de l’état de l’épidémie à La Réunion. Il faut plutôt regarder le nombre de cas positifs journaliers.

 

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On voit alors que, depuis le 2 septembre, l’épidémie semble se stabiliser à environ quatre-vingt-dix nouveaux cas par jour. Les pics des 3, 5 et 6 à plus de cent cas étant compensés par des chiffres plus faibles les 7, 8 et 14 septembre. Ce plateau plutôt haut, même s’il ne semble pas augmenter, montre malgré tout que le virus circule. C’est ce que disait vendredi, dans son point hebdomadaire, Santé publique France : “Le nombre de reproduction (R), estimé à 1,29 (significativement supérieur à 1) reflète une dynamique épidémique toujours à la hausse. La tendance de ces indicateurs témoigne d’une circulation active du virus sur l’île.” Car des clusters sont découverts quasiment tous les jours. La raison de ces chiffres élevés ? Pas l’augmentation du nombre de dépistages, puisqu’il a diminué la semaine dernière. Petite info qui nous avait échappée : on teste plus à La Réunion que dans le reste de la France.

 

(Source : Santé publique France)

 

En revanche, le taux de positivité des personnes testées, lui, ne cesse d’augmenter, atteignant maintenant les 4,1%.

 

(Source : Santé publique France)

 

Dans cette avalanche de chiffres, il faut tout de même trouver de quoi se rassurer. Y a de quoi faire.

La première est que la proportion de personnes asymptomatiques parmi les personnes testées de manière positive au Covid a récemment augmenté, passant de 53% en semaine 35 à 61% en semaine 36. Pour faire simple : les cas positifs sont de moins en moins malades.

Et c’est en fait la principales bonne nouvelle, qui en découle directement : du côté des hôpitaux, pour l’instant, l’épidémie est en train de se stabiliser. C’est vrai notamment pour les séjours hors réanimation.

 

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Depuis deux semaines, le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid se stabilise autour de cinquante, et n’a plus l’air d’augmenter. Plus rassurant encore, en réa, ça diminue carrément.

 

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Depuis le pic du 4 septembre, qui faisait suite à une augmentation régulière, le nombre de nouvelles arrivées ne compense plus celui des départs. Aujourd’hui, donc, douze personnes sont en services de réanimation. Aux urgences, le nombre de passages journaliers pour des symptômes liés au Covid est aussi assez faible, puisqu’il est inférieur aux pics des mois de mars et avril. Attention : dans le cas des passages aux urgences, il s’agit de “suspicions“, c’est-à-dire des gens qui se pointent aux urgences parce qu’ils pensent avoir le Covid. Selon nos infos, ces chiffres sont liés, aussi à la médiatisation de la maladie : il y a un an, ils seraient allés à l’hôpital pour une angine, voire n’y seraient pas allés du tout. Vous vous souvenez de l’histoire du fourgon blanc ?

Enfin, parlons des morts. Aujourd’hui, on en compte huit, directement liés au Covid. Sur les 2816 cas positifs que Le Tangue a répertoriés, cela donne un taux de létalité de 0,2%. Ce taux étant sûrement encore plus faible, puisque le nombre de cas réels de personnes positives est sans doute supérieur. En France, il est de 8% ; comme Le Tangue l’a répété maintes et maintes fois, les spécificités de la population réunionnaise nous ont permis, malgré les chiffres parfois impressionnants du nombre de cas positifs journaliers, d’être grandement épargnés par l’épidémie de Sars Cov-2. S’agirait pas de faire les cons, et que ça empire.

Loïc Chaux

 

 

8% France