Amis lecteurs du Tangue, on vous connaît, et on sait bien que vous adorez plus que tout lire sur votre média préféré les truculentes aventures de nos ministres des Outre-mer, dont on parle peu souvent ailleurs. Notre dernière mouture sur Manuel Valls semble avoir retenu toute votre attention, bande de coquins.
Aujourd’hui, Le Tangue vient d’avoir des nouvelles de l’antépénultième MOM, l’auguste Marie Guévenoux, qui aura fait à peine six mois rue Oudinot. Et c’est cocasse.
C’est le Journal officiel du jour qui nous apprend donc l’excellente nouvelle : dans “l’Arrêté du 9 janvier 2025 portant nomination au cabinet du ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la justice“, on apprend qu’est nommée “au cabinet du ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la justice : Mme Marie Guévenoux, conseillère spéciale, à compter du 6 janvier 2025“. Voilà donc notre ancienne MOM, virée, comme le reste du gouvernement, après les législatives anticipées, de retour en catimini au ministère de la Justice en qualité de “conseillère spéciale“. Voilà du beau recasage pour celle qui, arrivée troisième en juin dans sa circo de l’Essonne, s’était retirée pour faire barrage au RN, et n’avait donc plus de boulot. Quand on a fait de la politique son unique activité professionnelle, ça pique.
Fallait donc lui trouver un poste à la hauteur de ses compétences. Elle n’en avait aucun pour être MOM, mais après tout, à la Justice, pour retrouver Gérald Darmanin, déjà son ministre de tutelle lorsqu’elle était aux Outre-mer ? On a donc regardé son CV : conseillère auprès du ministre chargé de l’Écologie, conseillère auprès du ministre du Travail, directrice de la communication du conseil général des Yvelines, collaboratrice du Premier ministre Alain Juppé. On appelle ça du grenouillage.
Mais si ça se trouve, pour se retrouver aujourd’hui auprès du Garde des sceaux, elle a fait un peu de droit dans ses études ? Même pas : elle est titulaire d’un master en communication. Comme disait un vieux prof de l’auteur de ces lignes : “Arrête de vouloir faire du journalisme, fais de la com’, ça mène à tout et c’est mieux payé.” Voilà une bonne motivation pour papillonner entre les ministères !
L. C.
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