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Aujourd’hui, selon Zinfos, l’ancien candidat Rassemblement national aux législatives et accessoirement membre de l’opposition à la Région Jean-Jacques Morel a apparemment tenu une conférence de presse sur quelques sujets qui vont animer La Réunion ces prochains mois. La dernière fois que nous avions parlé de lui, c’était parce qu’il illustrait parfaitement le virage à l’extrême-droite des proches de Didier Robert.

 

Objectif Réunion, la pouponnière de l’extrême droite pays

 

Ce que nous avons retenu de l’article de nos confrères, c’est la diatribe contre la gestion, par la majorité actuelle, du dossier de la Nouvelle route du littoral. Et cette phrase : “Selon lui, si la majorité actuelle n’avait pas interrompu les travaux, la digue, initialement chiffrée à 475 millions d’euros, aurait pu être livrée en 2025.” Au Tangue, on a toussé fort : Morel refait le match.

Dans un document que nous nous étions procuré en 2020, nous révélions en fait qu’initialement, la fin de travaux était prévue pour… 2019.

 

Quand la NRL devait se terminer… en 2019

 

Et qu’ensuite, l’ancienne majorité n’a cessé d’accumuler les retards, si bien que régulièrement, une nouvelle échéance était balancée, un peu au pif.

 

Vous aussi, donnez votre date d’ouverture de la NRL au pif

 

Surtout, Jean-Jacques Morel reprend un vieil élément de langage, que tenait alors la Région, pour expliquer les retards : “L’ancien président a su mener à bien ce dossier dans des conditions politiques très particulières, malgré les obstructions de plus de 100 associations, principalement pilotées par la gauche”. C’est le pompon : si le chantier a pris du retard, c’est bien parce que Didier Robert s’est entêté à vouloir faire un bout de la route en digue, contre l’avis d’à peu près tout le monde, et notamment des ingénieurs qui alertaient dès les premières études sur le problème de la fourniture de roches massives. Et on ne parle même pas du coût écologique, relevé par des agences indépendantes.

 

Putain de camions, putain de digue

 

Obligée de se retourner vers une autre solution de repli, c’est bien ensuite parce que la Région s’est entêtée sur les andains, assurant, sans le prouver, qu’il y avait assez de roches dans les prés. De quoi faire, surtout, patienter les transporteurs, sur qui reposait en fait le choix de construire un bout de digue.

 

Quand la Région cache l’étude sur les andains

 

Il a fallu presque neuf ans entre le début des travaux de la NRL, en 2013, et l’ouverture de la première partie en viaduc, en 2022. On ne va pas se mentir, la date de 2028 avancée par l’actuelle majorité pour l’inauguration définitive, on n’y croit guère. mais c’est encore une autre histoire.

L. C.

 

 

 

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