Vous vous souvenez du groupe parlementaire Libertés, indépendants, Outre-mer et territoire (LIOT) ? Celui-là même qui visait, lors de sa résurrection en 2022, à porter la voix des Outre-mer ? Et bien il est de retour. Hier, la constitution des groupes a en effet confirmé que les LIOT continueront à exister… quasiment sans ultramarins dans ses rangs. Sur vingt et un élus, cinq ultramarins, c’est peu. LIOT, c’est en fait une réunion de députés de tous bords, sans grand lien entre eux : à l’intérieur siègent par exemple la Mahoraise Estelle Youssouffa, dont le discours pro-colonial et xénophobe est difficilement différenciable de celui du RN, ou les autonomistes corses Michel Castellani et Paul-André Colombani. On se demande bien ce qu’ils pourront se raconter, tous les trois…
En fait, les députés des Outre-mer ont plus généralement décidé de rejoindre les groupes correspondant à leurs partis. C’est ainsi que les trois députés réputés proches de Huguette Bello, Karine Lebon, Emeline K/Bidy et Frédéric Maillot, ont bel et bien resigné pour le groupe GDR. La semaine dernière, leur potentielle fuite vers LFI était pourtant une des raisons pour lesquelles les communistes, qui siègent justement au GDR et qui avaient peur de ne pouvoir reconstituer un groupe, avaient lancé la candidature de Huguette Bello pour être Première ministre.
Vous aurez remarqué qu’une fois les groupes connus, et le GDR sauvé de peu avec les Réunionnais, les communistes n’ont plus communiqué sur le nouveau hashtag lancé hier par la France Insoumise, #HuguetteReviens… Encore un oubli !
L. C.