Le Tangue a (presque) interviewé le député européen Stéphane Bijoux, (presque) président du fan club d’Emmanuel Macron et de tous ses ministres.
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Bonjour Monsieur Bijoux. Vous êtes en retard…
“Désolé, désolé… (Il fouille dans sa poche, et en sort un papier) J’ai mis du temps à récupérer mes éléments de langage. Donc, Gabriel Attal est un Premier ministre jeune qui a fait un fantastique travail à l’Education nat…
Attendez, on ne vous a pas encore demandé. Donc, Gabriel Attal Premier ministre, c’est une bonne nouvelle pour vous ?
Pensez donc, c’est ce qui pouvait arriver de mieux à la France : un homme qui écrit son premier opéra à quatre ans, champion du monde d’échecs à huit…
C’est en effet la première fois qu’on a un Premier ministre si jeune. Certaines mauvaises langues disent qu’il s’agit d’un Emmanuel Macron bis…
(Il essuie une larme) Mais comment peut-on rêver mieux ? Un deuxième Emmanuel Macron… Snif, snif. Ce serait tellement beau. Gabriel a les capacités pour reprendre le flambeau de l’homme qui inventé le vaccin contre la rage et la fermeture éclair.
Depuis que vous avez été élu député européen, vous semblez en effet idolâtrer toute la Macronie. Vous le faisiez sûrement avant, d’ailleurs (voir lien en fin d’interview). Vous ne voyez aucun défaut à tous ces gens ?
Comment voulez-vous ? Ils sont tellement beaux, tellement honnêtes, tellement courageux… Les deux buts de la tête de Eric Dupont-Moretti en finale de Coupe du monde, jamais personne ne les oubliera. Et Aurore Bergé ? Vous voulez vraiment que je dise du mal de cette fantastique femme qui a risqué sa vie à étudier la radioactivité, et favorite pour le Prix Nobel ? Et Agnès Pannier-Runacher, née dans une communauté Emmaüs désormais pressentie pour aller sur Mars ?
Vous n’en faites pas un peu trop ?
Avec mon ami Karl Olive, lui aussi ancien journaliste, on s’est lancés dans un concours de fayots. Emmanuel Macron l’a répété plusieurs fois, il aime bien les lèche-culs. Karl a mis la barre très haute, mais franchement, je me bats tous les jours pour le rattraper. Vigier m’a piqué le MOM, mais j’ai pas dit mon dernier mot : remarquez, je ne pouvais pas faire grand chose face à celui qui… qui… Merde, il a fait quoi, Vigier ?
Y a-t-il, quand même, des sujets sur lesquels vous êtes en désaccord avec Emmanuel Macron ? La loi immigration ? La réforme des retraites ? Benalla ? Les affaires impliquant des ministres ?
(Il chuchote) J’aime pas les cordons bleus. C’est terrible, mais à chaque fois que je mange avec Emmanuel, je prends le même plat que lui pour lui faire plaisir, mais je digère mal la chapelure. Vous ne lui direz pas, hein ?
Vous savez, vous faites rire jaune pas mal de confrères qui ont travaillé avec vous, qui ne vous imaginaient pas aussi obséquieux…
En même temps, je suis une groupie du président de la République qui a fermé France Ô, dont je dirigeais la rédaction. Je sais pas à quoi ils s’attendaient.”
Propos (presque) recueillis par Loïc Chaux
Précision : pour celles et ceux qui penseraient qu’on en fait trop, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil au Twitter de monsieur Bijoux. C’est fendard : nous, on lit ça quand on est de mauvais poil.
Cette interview est une parodie. Tous les propos tenus sont inventés, et toute ressemblance avec la réalité ne saurait être que fortuite.
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